La science (latin scientia, « connaissance »), nous dit Le petit Robert est ce que l’on sait pour l’avoir appris, ce que l’on tient pour vrai au sens large, l’ensemble de connaissances, d’études d’une valeur universelle, caractérisées par un objet (domaine) et une méthode déterminés, et fondés sur des relations objectives vérifiables [sens restreint].
La volonté de « la communauté savante », garante des sciences, est de produire des « connaissances scientifiques » à partir de méthodes d’investigation rigoureuses, vérifiables et reproductibles. Quant aux « méthodes scientifiques » et aux « valeurs scientifiques », elles se caractérisent par leur but, qui consiste à permettre de comprendre et d’expliquer le monde et ses phénomènes de la manière la plus élémentaire possible — c’est-à-dire de produire des connaissances se rapprochant le plus possible des faits observables.
Quand j’ai commencé à m’intéresser au yoga, j’ai lu un certain nombre d’écrits qui m’ont laissée dubitative. Sceptique de nature, il me pensait impensable que je puisse un jour renoncer à des activités qui me paraissaient primordiales à l’époque – comme la musique dont j’avais fait mon métier -, parce-que le yoga m’ouvrirait à d’autres « vérités » qui me feraient préférer de nouveaux chemins. Puis, il m’a semblé que si ces témoignages millénaires avaient résisté à l’usure du temps et étaient parvenus jusqu’à nous, cela valait peut-être la peine d’essayer par soi-même.
J’ai débuté par des choses simples comme Tratak, un exercice de concentration sur une bougie ou un objet, ce qui devait améliorer ma vision (je suis très myope !), ma mémoire et me procurer des idées « claires « en purifiant mon mental. Cela s’est avéré vrai. Petit à petit, je me suis mise à expérimenter d’autres « préceptes » yogiques comme la nourriture végétarienne, la pratique des postures, la méditation, les yamas et niyamas (fondations morales du yoga), le pouvoir des mantras…
Ainsi, au cours des siècles, ces maîtres ont accumulé un savoir impressionnant concernant le plan physique comme le plan psychique humain ; à partir de ces connaissances, ils ont élaboré des lois ou règles de vie et, en s’appuyant sur ces dernières, une méthode appelée sadhana (ou pratique) dont les bénéfices sont à même d’être « expérimentés, vérifiés et reproduits » par l’ensemble de la communauté humaine. À ce titre, le yoga est bien une science.
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